« Selon vous, quelles sont vos plus grandes forces ? », « Quels sont vos points forts et vos points faibles ? » Si vous vous préparez à passer un entretien d'embauche, vous redoutez peut-être ce type de questions, pourtant classiques lors des procédures de recrutement. 

Dans quel but les recruteurs posent-ils cette question ? Comment identifier objectivement vos points forts et vos points faibles, et comment en parler lors de votre entretien d'embauche sans vous disqualifier ?

Poursuivez la lecture de cet article pour apprendre à maîtriser cette question presque incontournable des entretiens d'embauche. 

Pourquoi les recruteurs posent-ils la question des forces et des faiblesses ?

Évaluer votre esprit critique et votre connaissance de vous-même

Quel que soit l'emploi auquel vous postulez, un recruteur veut s'assurer que vous êtes capable de prendre du recul sur vous-même et sur votre pratique professionnelle, que vous connaissez vos forces, mais aussi que vous êtes capable d'identifier vos limites. 

Évaluer votre honnêteté

Il est essentiel de ne pas s'inventer des points forts et des points faibles en espérant plaire lors de votre entrevue. Vous ne voulez pas vous faire passer pour quelqu'un que vous n'êtes pas, et vous faire recruter sur un mensonge. Ne soyez pas la énième personne à répondre « perfectionniste » lorsqu'il s'agira de mentionner votre plus grand défaut, ni la 56e à répondre que votre plus grande qualité est « l'esprit d'équipe » si ce n'est pas le cas.

Évaluer votre volonté de progresser

Évoquer vos forces et vos faiblesses vous permet de montrer le chemin que vous avez parcouru pour acquérir vos forces, mais aussi celui qu'il vous reste à parcourir pour remédier à vos faiblesses, et ainsi, votre volonté de vous améliorer.

Comment les recruteurs formulent-il cette question ?

Cette question peut intervenir sous diverses formes lors de votre entretien de recrutement. Vous pourriez rencontrer d'autres formulations. 

Par exemple, concernant les points faibles : 

« Quelle(s) compétence(s) devriez-vous améliorer/renforcer ? »

« Quel est votre plus grand défaut sur le plan professionnel ? »

« Parlez-moi d'une mauvaise habitude professionnelle que vous avez. »

« Parlez-moi de l'un de vos échecs/difficultés professionnels et de la façon dont vous l'avez surmonté. »

Ou, concernant les points forts :

« Quel est votre principal atout ? »

« Pouvez-vous citer vos 3 plus grandes qualités ? »

« Quelle est votre plus grande force ? »

« Comment vos amis vous présenteraient-ils ? »

Comment identifier vos points forts ?

Identifier vos forces et vos faiblesses exige un vrai travail d'introspection, qui doit non seulement se concentrer sur deux aspects opposés de votre parcours professionnel, mais aussi inclure vos hard skills (c'est-à-dire vos compétences techniques) et vos soft skills (vos savoir-être et qualités personnelles). 

Commençons par les points forts. Pour vous faciliter la tâche, n'hésitez pas compléter le tableau ci-dessous :

Hard skills (compétences professionnelles et techniques)

Soft skills

(savoir-être et qualités personnelles)

Exemple contextualisé*

     
     
     
     

*Les exemples sont essentiels, car si vous mentionnez vos forces sans les illustrer en contexte, rien ne pourra prouver à votre interlocuteur que vous dites la vérité. La personne en charge du recrutement doit pouvoir se projeter, vous imaginer en situation professionnelle.

Comment identifier vos points faibles ?

Voyons comment identifier vos points faibles :

Lacunes, échecs, expériences négatives

Pistes d'amélioration

   
   

Tout comme dans le premier tableau, contextualiser vos faiblesses est de la plus haute importance. Donnez des exemples précis de situations d'échec, ou de reproches ou de critiques que vos supérieurs ont pu vous adresser, en expliquant TOUJOURS comment cela vous a permis de vous interroger sur votre pratique et de l'améliorer.

Si vous avez des difficultés à identifier vos points faibles, posez-vous les questions suivantes :

  • Quel est l'aspect de mon travail qui me déplaît le plus ?

  • Y a-t-il un point précis sur lequel mes collègues/supérieurs m'ont déjà critiqué·e ?

  • Lors d'un entretien d'évaluation professionnel (ou dans un autre contexte), m'a-t-on déjà demandé d'améliorer une compétence ou un savoir-être ?

  • Ai-je déjà échoué à accomplir des tâches professionnelles, et qu'ai-je fait pour m'améliorer ?

N'hésitez pas non plus à soumettre ces tableaux à des personnes qui vous connaissent bien, que ce soit dans votre entourage familial, amical ou professionnel. 

Comment identifier vos points forts et vos points faibles : exemple

Pour vous aider à y voir plus clair, voici ces deux tableaux complétés par un toiletteur d'animaux :

Hard skills (compétences professionnelles et techniques)

Soft skills

(savoir-être et qualités personnelles)

Exemple contextualisé

Expertise en préparation de concours de beauté canine et féline

 

Participation au concours international de toilettage « les Ciseaux d'Or » en 2017 et 2018, obtention des 5e (sur 412 concurrents) et 4e places

Excellente résistance physique et nerveuse

 

Pratique régulière du squash et de la méditation

 

Patience

Travail bénévole en SPA auprès d'animaux traumatisés

Lacunes, échecs, expériences négatives

Pistes d'amélioration

Difficultés à gérer les temps de toilettage

Mieux communiquer avec les propriétaires pour évaluer la sensibilité et la nature des soins à apporter à l'animal afin de mieux évaluer le temps de toilettage

Tendance à surcharger l'agenda

Apprendre à dire « non » et mieux évaluer la charge de travail avant d'accepter un nouveau rendez-vous (en lien avec le premier point)

Comment parler de vos forces et de vos faiblesses ?

Une fois ces tableaux complétés, vous devriez avoir minimum 5 points forts et 5 points faibles. Ensuite, en fonction de l'offre d'emploi à laquelle vous postulez, sélectionnez-en deux ou trois de chaque de façon stratégique. Par exemple, si vous passez un entretien d'embauche pour être serveur·euse, mieux vaut mentionner votre tendance au bavardage plutôt que votre maladresse en guise de point faible.

Parler de vos points forts

Il s'agit d'un exercice délicat, car vous devez faire preuve à la fois d'assurance et de modestie. Comme nous l'avons vu, vous illustrerez vos forces et vos atouts par des exemples concrets, voire des résultats chiffrés, afin de convaincre votre interlocuteur. 

Remarque : certaines qualités peuvent aisément se vérifier lors d'une entrevue, par exemple le sens de l'écoute ou les compétences en communication. Donc, mentionnez-les en connaissance de cause.

Parler de vos points faibles

Cette partie de la question peut être source d'anxiété : parler de nos faiblesses peut nous mettre dans une position de vulnérabilité. Mais en vous y préparant, vous pouvez apporter une réponse inspirante qui renforcera la confiance de votre interlocuteur.

Remarque : quelles que soient les faiblesses que vous évoquez, la pire erreur serait de n'en mentionner aucune. Vous prouveriez simplement à la personne en charge du recrutement que votre plus grand défaut est l'arrogance.

Un dernier conseil : racontez une histoire en 3 étapes

Que vous évoquiez vos points forts ou vos points faibles, la première règle à suivre pour formuler votre réponse est d'être précis·e et de donner des exemples contextualisés. Des réponses vagues telles que « je suis très distrait·e » ou « je n'ai pas un excellent sens de l'écoute » ne suffiront pas. En préparant votre réponse, gardez à l'esprit que chacun des points forts ou faibles que vous présenterez à votre interlocuteur devra s'accompagner d'une anecdote pertinente montrant l'impact que ce point a eu sur un aspect de votre vie professionnelle.

Par exemple, au lieu de vous contenter de dire que vous êtes distrait·e, vous pouvez raconter une histoire comme celle-ci :

« Dans mon dernier poste, j'avais tendance à oublier de noter certaines tâches. J'ai fini par en subir les conséquences quand j'ai oublié la date butoir d'une présentation importante. J'ai réussi à la terminer à temps, mais j'ai dû y travailler toute la nuit et j'ai compris que j'avais déçu mon supérieur. »

Ensuite, comme nous l'avons expliqué, vous devez partager ce que cette expérience négative vous a appris :

« Après réflexion, je me suis rendu compte que je laissais passer des choses parce que je ne respectais pas certaines règles d'organisation de base. Je ne prenais pas de notes lors des réunions, et je ne tenais pas d'agenda mobile. J'ai réalisé que mes oublis n'étaient que le symptôme d'un problème plus large d'organisation. »

Enfin, expliquez comment vous avez surmonté cette difficulté, appris de votre erreur ou comblé cette lacune :

« J'ai commencé à prendre des notes à chaque réunion, et même à demander à mes collègues de les relire et d'y ajouter ce que j'avais oublié. J'ai également commencé à utiliser un logiciel de gestion des tâches, qui me permet de ne pas perdre de vue les échéances, et comme il est partagé avec mon patron et mon équipe, cela me permet de rester vigilant. »

 « Parler de ses points forts et points faibles en entretien d'embauche : conseils et exemples » : conclusion et points essentiels à retenir

Vous disposez à présent de toutes les informations nécessaires pour répondre sereinement et efficacement à la question « quels sont vos points forts et vos points faibles ? » lors de votre entretien d'embauche.

Voici les points essentiels à retenir :

  • Identifiez vos forces et vos faiblesses avec honnêteté, en vous aidant des tableaux présentés dans l'article si nécessaire

  • Illustrez toujours vos points forts et vos points faibles par des exemples contextualisés.

  • Faites de vos points faibles, lacunes, échecs ou limites de vraies forces en expliquant ce qu'ils vous ont appris et comment ils vous ont permis de progresser.

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